mercredi 3 mars 2010

Bon un autre petit retard...

Les circonstances m'empêchent de vous fournir une mise à jour acceptable ce soir, elle ira donc à dimanche prochain. Cela voudra cependant dire une mise à jour dimanche le 7 ET mardi le 9 mars 2010! La faute revient aux nombreuses chroniques laissées par nos officiers français ou leurs biographes et une tonne d'information que je veux vérifier. Donc ce sont les Lévis, La Pause et Malartic  (pour ne pas les nommer) qu'il faut blâmer.

Autrement, petite anecdote intéressante sur le même sujet, donc la guerre de la Conquête et les préparatifs à la bataille de Sainte-Foy: 

Il faut se replacer à l'époque des auteurs quand nous lisons des textes de cette époque. Ainsi, les correspondances font preuve de délicatesses, de formules de politesses à n'en plus finir. Mais elles révèlent parfois des pratiques intéressantes de la façon de faire la guerre à cette époque que certains commentateurs appellent la guerre en dentelle.

Ainsi, le capitaine John Knox (édition de 1769, volume 2, pp.252-254) rapporte une réponse à une rumeur qui court dans l'entourage du Gouverneur militaire Murray en février 1760:
« M. de Levis, in order to display a little French humour, and to raise the drooping spirits of his army, has proposed to lay a wager of five hundred louis-d'ors, with General Murray, that a French fleet will arrive here, before a British one. To this he received the following spirited answer: — 'I have not the least inclination to win your money; for, I am very certain, I shall have the honour to embark your Excellency, and the remains of your half-starved army, for Europe, in British bottoms, before the expiration of the ensuing summer.' »
Le message disait donc que Lévis était prêt à parier 500 louis d'or avec Murray que la première flotte à mouiller près de Québec serait française. Ce à quoi Murray répondit qu'il n'espère pas gagner l'argent de Lévis puisqu'il est convaincu que les Français seront embarqués sur des bateaux britanniques d'ici la fin de l'été. Ce genre de gageure était, sans être la norme, assez fréquent. On peut d'ailleurs retrouver un exemple à peu près semblable entre le général Abercromby et Louis-Antoine de Bougainville au fort William-Henry qui gagent une caisse de champagne contre une caisse de bière si les Britanniques parviennent à prendre Louisbourg à l'été 1758...

Il ne pouvait presque pas mieux prédire la fin de l'été 1760 pour l'armée française...

À dimanche!!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire